IA ou recruteur humain : chronique d’une bascule
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L’intelligence artificielle recruterait-elle mieux que les humains ? Une étude menée sur 70 000 candidatures aux Philippines suggère que oui : plus d’offres, plus de démarrages, moins de discrimination. Mais derrière ces chiffres séduisants, de vraies questions demeurent : le contexte culturel, la durée d’observation limitée, la nature des métiers testés, ou encore l’auto-sélection des candidats laissent penser que cette supériorité de l’IA est, pour l’instant, relative et partielle. Si l’IA standardise mieux, elle ne comprend pas encore la nuance, ni les signaux faibles d’un échange humain. L’enjeu pour les recruteurs n’est donc pas de s’effacer, mais de repenser leur rôle : celui de garants du sens, du lien et de la confiance dans un processus que la machine, elle, ne fait qu’ordonner.