Est-ce déjà la fin de l’ère du télétravail ? La fin d’un essor pris depuis la crise sanitaire. Jusque-là, la pandémie de Covid-19 a nettement accéléré l’augmentation du télétravail. Seulement, cette tendance perd-elle de sa vigueur ?


Le rythme de télétravail partagé entre le bureau et le domicile était acquis, or certaines entreprises décident de resserrer les rangs, optant pour le retour de leurs collaborateurs sur site. Toutefois, cette transition vers le Retour Au Bureau, en d’autre terme, le RAB, est-il apprécié de tous ?


Cet article explore une dynamique du télétravail en rétropédalage.

Le bien être en télétravail

Cette tendance suscite de moins en moins d’enthousiasme parmi les travailleurs, manifestant une certaine forme de lassitude, face aux tâches quotidiennes.

Cette lassitude grandissante pourrait être attribuée à un déficit d'interaction sociale, affectant ainsi la qualité de vie au travail de nombreux employés. 


L’enquête menée par QAPA, une solution digitale d’Adecco, interroge les français sur leur moral au travail. Ses résultats soulignent un lien tangible entre le télétravail et l’ennui.

En effet, 79% des travailleurs français avouent éprouver de l’ennui lorsqu’ils travaillent à distance. Peut-on traduire cela par une forme de manque de motivation ? Un quelconque désintérêt pour leur profession ? Le déficit d’interaction sociale serait-il en cause ?

Un retour au bureau programmé

Une étude réalisé conjointement par le MIT et Stanford, pointe du doigt la productivité des collaborateurs qui sont en télétravail. Cette productivité baisserait de 18% en moyenne pour les salariés nouvellement embauchés à temps plein et à distance.

Cette constatation explique les défis rencontrés par les employeurs pour maintenir un équilibre entre la charge de travail et les horaires flexibles offerts par le télétravail.

D’autre part, l’étude nommée « 2023 CEO Outlook », interrogeant plus de 1300 PDG, révèle qu’environ deux tiers d’entre eux ont exprimé un souhait d’un retour total au présentiel dans les trois prochaines années.

Cependant, ce retour peut s’avérer complexe pour certains, engendrant stress et anxiété.

Flex office et épanouissement au travail 

Le flex office, conçu pour offrir divers modes de travail et favoriser la performance au travail, est plébiscité par de plus en plus d'entreprises. Cette approche offre une flexibilité accrue aux employés, y compris aux freelances, répondant ainsi aux attentes des salariés en matière de choix de leur environnement de travail. Cependant, la clé de son succès réside dans la création d'un environnement propice à l'épanouissement, garantissant une déconnexion saine après les heures de travail.


Le flex office offre une variété d'espaces et de postes de travail ouverts à tous les collaborateurs, de l'open space, en passant par un lieu de coworking, une salle de réunion, ou même chez soi. 


La recherche d'un équilibre entre travail à distance et présentiel est cruciale pour répondre aux attentes des salariés tout en maximisant la performance au travail. Les entreprises doivent tenir compte des besoins individuels pour éviter la pénibilité et favoriser la déconnexion. Cela peut signifier une gestion plus attentive du temps de travail flexible et une adaptation des modes de travail pour garantir la santé et le bien-être des employés.

Une limitation du télétravail

La solution pour lutter contre cette baisse de productivité, ou encore l’ennui rencontré par les collaborateurs, serait peut-être de limiter le nombre de jours télétravaillés dans la semaine plutôt que de supprimer totalement le télé-travail.

Selon la première étude de l’Observatoire du télétravail lancé par l’Ugict-CGT, 35% d’entre eux estiment travailler d’avantage à distance qu’en présentiel, rendant floue la frontière entre vie professionnelle et personnelle.

Tous ne disposent pas du même espace pour séparer ces deux sphères, renforçant ainsi les inégalités.

Vers un modèle de travail hybride pour une meilleure qualité de vie au travail

Comme le « full télétravail » est loin de faire l’unanimité, sa flexibilité au contraire est plus que plébiscitée par l’ensemble des salariés. Une solution émerge : Le modèle de travail hybride. Cette combinaison de travail traditionnel entre présence au bureau et de télétravail hors site est une alternative, permettant de concilier les deux mondes. 


Cette approche permet non seulement de préserver la productivité mais aussi de favoriser un environnement de travail plus flexible, réduisant ainsi l'absentéisme et créant des postes de travail plus adaptés aux besoins individuels.

Une étude réalisée auprès de 25 pays membres de l’OCDE souligne les bénéfices du télétravail, en matière de productivité, dès lors qu’il ne dépasse pas 2 jours par semaine.

Toutefois, il convient de rester attentif aux employés cherchant une flexibilité accrue, prêts à chercher un nouvel emploi correspondant à leurs attentes.


La possibilité d'un emploi du temps flexible est accueillie favorablement par de nombreux salariés, toutefois, elle peut parfois renforcer le présentéisme, même à distance. Ce phénomène, bien que moins visible, peut augmenter la pénibilité et conduire à un risque accru de burn-out, affectant ainsi la santé au travail.

Pour conclure

L’article met en lumière l’impact du télétravail sur les salariés, tout en soulignant les différences de perception. Pour la plupart, cette méthode semble plus efficace que la présence au bureau, avec ses nuisances sonores, l’environnement d’open space, les réunions et pauses prolongées.

La méthode hybride émerge comme une option optimale, offrant le meilleur des deux mondes : la flexibilité et l'interaction humaine.


Le télétravail ne connaît pas une fin brutale, mais il évolue vers un modèle plus équilibré, offrant aux employés la liberté et la structure nécessaire pour exceller dans leur travail.

Pour plus de lecture

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