Qui dit nouvelle année rime généralement avec entretiens professionnels !


Dans le monde professionnel, il existe plusieurs types d’entretiens, mais quelle est la différence entre l’entretien d’évaluation aussi bien nommé annuel, et entre l’entretien professionnel ?


Nous vous proposons de faire la distinction des deux dans l’article ci-dessous.

Quelle est la différence entre l'entretien professionnel et l'entretien d'évaluation ?

L'entretien professionnel

Il est obligatoire tous les 2 ans à partir de l’entrée dans l’entreprise, puis de la date de l’entretien précédent. L’entretien professionnel a pour but de faire le point sur les perspectives d’évolution et les possibilités de formation. Cet entretien concerne tous les salariés et tous les secteurs d’activité. Et quelle que soit la nature du contrat de travail, à durée déterminée, indéterminée ou bien un contrat en professionnalisation ou apprentissage.


Le but de cet entretien est de définir les perspectives d’évolution en réalisant un bilan du parcours professionnel du collaborateur. L’entretien professionnel doit aussi être effectué lors du retour d’un salarié après une longue absence comme par exemple : un retour de congé de maternité, de congé parental, de congé d’adoption, de congé sabbatique, ou encore au retour d’un arrêt-maladie de plus de six mois.


Pour la petite histoire, l’entretien professionnel a vu le jour en 2003, mais n’apparaissait pas dans la loi. Il est apparu dans les textes de loi, et est devenu obligatoire de le mettre en place tous les deux ans depuis 2014, s’est ajouté à celui-ci le bilan à six ans.


Cependant, le non-respect de la réalisation des entretiens encourent à des sanctions.


  • Entreprise de moins de 50 salariés : En cas de non-respect des obligations, une sanction peut se traduire par le versement au profit du collaborateur de dommages et intérêts.
  • Entreprise de 50 salariés et plus : Si le salarié n’a pas bénéficié durant les 6 dernières années d’entretiens professionnelles et d’au moins une action de formation non-obligatoire, l'employeur doit abonder le compte personnel de formation (CPF) du collaborateur. Son CPF sera alors crédité de 3000 €.
  • L'entretien d’évaluation

    L’entretien d’évaluation, contrairement au professionnel n’est pas obligatoire, mais peut s’effectuer une fois par an entre le collaborateur et le manager. Cet entretien est considéré comme un accompagnement managérial, il ne prend pas la même forme, et est beaucoup plus personnalisé que son confrère.


    Il a pour but de dresser un bilan sur une période écoulée et de définir des objectifs tout en réalisant une évaluation de la qualité du travail de l’employé.


    L’entretien d’évaluation est de plus en plus considéré comme infantilisant, beaucoup pense le supprimer et venir à un management plus moderne. Cependant, c’est très souvent lors de cet entretien que les collaborateurs peuvent négocier leur salaire, et faire le point sur leurs aspirations futures.

    De quelle manière, où et à quel moment devrait-on les instaurer ?

    Les deux entretiens doivent se réaliser sur le temps du travail, dans les locaux de l’entreprise. Peuvent l’externaliser seulement ceux qui ont des difficultés, selon leur secteur d’activité, à respecter les conditions ci-dessus.


    Généralement, dîtes-vous que ce type d’entretien dure une heure avec chaque collaborateur.

    L’entretien professionnel

    La logistique de l’entretien professionnel est une obligation légale et stipulée dans le contrat de travail, le comité d’entreprise (CE) doit en être averti. Doit-être détaillé l’organisation des entretiens, dates et trame de l’entretien.


    Avant toute chose, l’important est de prévenir ses salariés, par exemple par e-mail, dans un délai raisonnable et fournir un support présentant le déroulé de l’entretien pour qu’ils puissent le préparer.

    Le bilan de cet entretien est synthétisé et une copie est remise au salarié concerné.

    L'entretien d’évaluation

    L’employeur se doit d’informer ses collaborateurs de la date prévue d’entretien. Cette convocation peut être orale, mais est préférable par écrit. L’employeur ou bien le manager en fonction de la taille de la société peut demander à son collaborateur de réaliser son auto-évaluation. Il doit être en mesure de pouvoir lui transmettre une grille d’évaluation, qui servira notamment de fil conducteur lors du déroulé de l’entretien.


    L’employeur liste les points forts du salarié, les éventuels axes d’amélioration, reprend ceux passés s’il y en a afin de voir s’ils ont été réalisés. L’employé peut faire le point sur les missions confiées et leur résultat.

    S’il s’agit d’un nouveau collaborateur, l’employeur peut aussi bien reprendre la fiche de poste qui détaillait les missions de cet emploi.


    Pour information, l’entretien d'évaluation ne doit avoir aucun critère discriminatoire, l’employeur ne doit demander aucun renseignement sur la vie privée. Et quant au salarié, il ne peut pas refuser de se soumettre à cet entretien au risque d’être sanctionné par son employé et ne doit, ni être assisté par un représentant du personnel lors de l’entretien. Le salarié peut contester son entretien d’évaluation et faire appel au Conseil de Prud’hommes.


    Une fois l’entretien terminé, l’employeur n’est pas obligé de mettre à disposition le compte-rendu de l’évaluation, sauf le cas échéant dans la convention collective, ou si le salarié en fait la demande. De plus, les informations échangées au cours de cet entretien restent purement confidentielles.


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    Pour aller plus loin

    Afin de vous aider à préparer votre propre entretien professionnel, il est possible de faire appel gratuitement au service d’un conseiller en évolution professionnelle (CEP).


    Vous pouvez également démarcher votre opérateur de compétences (OPCO), certains d’entre eux ont réalisé des guides, des plaquettes, ou encore des modèles d’entretien professionnel.

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